Site expérimental de Saint-Mitre-les-Remparts

Le site expérimental de Saint-Mitre-les-Remparts, à proximité de l’Etang de Berre, est situé dans une pinède à pin d’Alep d’une soixantaine d’années sur un terrain appartenant au conservatoire du Littoral et géré par l’Office National des Forêts.

Site-de-Saint-Mitre-les-Remparts.jpg
Légende

Sur ce dispositif, entre 2007 et 2009, plus de 1400 plants de feuillus ont été introduits en forêt et en découvert sur un terrain en proximité et 800 points de semis ont été effectués. Les essences feuillues plantées sont le frêne à fleurs (Fraxinus ornus), le sorbier domestique (Sorbus domestica), le pistachier térébinthe (Pistacia therebinthus), l’arbousier (Arbutus unedo) et le caroubier (Ceratonia siliqua). Le chêne blanc (Quercus pubescens) et le chêne vert (Quercus ilex) ont été semés. Les feuillus ont été introduits dans diverses conditions de couvert de pin d’Alep (couvert dense, moyen ou léger) et de sous-bois.

Les objectifs sont :

1) d’étudier le développement des plants en fonction des conditions de végétation et des facteurs du milieu
2) de mieux connaître les exigences écologiques des feuillus notamment pour la lumière et l’eau
3) de tester des méthodes permettant de diversifier les peuplements et d’augmenter leur résilience.

Sur le site les feuillus sont mesurés régulièrement et le microclimat également en particulier les teneurs en eau des sols, la température et l’humidité de l’air. Les résultats ont montré que les couverts fermés sont très défavorables à la survie et à la croissance, le frêne étant l’espèce la plus tolérante à l’ombre. Certaines espèces ont un développement optimal en plein découvert (comme l’arbousier) alors que pour d’autres comme le frêne et sorbier, la présence d’un couvert forestier est favorable. Nous cherchons aussi à mieux préciser, par une approche de modélisation, l’influence du bilan en eau dans le développement de la régénération et la croissance du peuplement ainsi que le rôle du sous-bois. Ces connaissances permettront de définir des stratégies de gestion pour mieux adapter les forêts méditerranéennes aux contraintes du changement climatique.

Pour en savoir plus

PRÉVOSTO B., AUDOUARD M., HELLUY M., LOPEZ J.M., BALANDIER P., 2018. Le bilan hydrique en forêt méditerranéenne : influence des strates et de leur gestion. Application au pin d’Alep. Forêt Méditerranéenne, t. XXXIX, n° 1, 1-10.

PRÉVOSTO B., GAVINET J., RIPERT C., ESTEVE R., GUERRA F., LOPEZ J.M., TRAVAGLINI C., 2016. Installer des feuillus méditerranéens pour augmenter la résilience et diversifier les peuplements résineux : rôle du couvert forestier et influence de l’espèce. Forêt Méditerranéenne, t. XXXVII, n° 3, 175-184.

HELLUY M., PRÉVOSTO B., CAILLERET M., FERNANDEZ C., BALANDIER P., 2020. Competition and water stress indices as predictors of Pinus halepensis Mill. radial growth under drought. Forest Ecology and Management, 460 117877.

GAVINET J., PRÉVOSTO B., FERNANDEZ C., 2016. Introducing resprouters to enhance Mediterranean forest resilience: importance of functional traits to select species according to a gradient of pine density. Journal of Applied Ecology. 53: 1735-1745.

Installation de sondes pour mesurer la teneur en eau des sols

Installation de sondes pour mesurer la teneur en eau des sols
(crédit JM Lopez)

Plantation sous couvert dense de pin avec peu de sous-bois

Plantation sous couvert dense de pin avec peu de sous-bois
(crédit JM Lopez)

Plantation sous couvert léger avec sous-bois abondant

Plantation sous couvert léger avec sous-bois abondant
(crédit JM Lopez)

Frêne à fleurs sous couvert léger

Frêne à fleurs sous couvert léger
(crédit JM Lopez)

Arbousier en découvert

Arbousier en découvert
(crédit JM Lopez)